Faire du sport en quarantaine
- Merly
- 5 août 2020
- 3 min de lecture
Tout a commencé avec des escaliers...

Vivre enfermé est le meilleur moyen pour se transformer en boule de graisse.
Manger devient un hobby et comme la quarantaine ne nous permet pas de sortir faire du sport, on se contente de grignoter avec plaisir. Jusqu’au moment où, en se regardant devant la glace, on remarque un bourrelet qui fait son apparition. Nous n'avons pas de balance dans l’appartement donc il n’y a aucune « preuve » de cette augmentation de poids, si ce n’est la quasi-certitude qu’avant, notre corps était différent.
Puis-je dire que parfois, même aller faire les courses (40 minutes de marche aller-retour) nous offre des courbatures le jour suivant ? Voilà le détail préoccupant, le cheveu sur la soupe, la goutte d’eau qui fait déborder le vase, la noisette de beurre sur notre pancake.
Ainsi, j’ai pris la résolution de faire du sport ! Je ne peux pas sortir dans la rue, certes, mais sortir de l’appartement reste possible. Voilà donc la manière de rentabiliser le fait d’habiter au 13e étage : monter et descendre les escaliers. Descendre, remonter jusqu’au 17e, redescendre de nouveau pour remonter et… ce sera tout. Cela me prend déjà une bonne quinzaine de minutes. J’ai réussi à motiver Mike à m’accompagner une fois et ce fou s’amusait à le faire en courant… Il a néanmoins fini K.O. comme moi donc, lorsqu’il me taquine à ce sujet, je lui rappelle la fable du lièvre et de la tortue.
En arrivant à la fin de la première remontée on sent ses cuisses travailler tout autant que son endurance. Mais pas de pause : il faut continuer, reprendre son souffle lors de la descente qui se fait en montée de genoux avant d’ensuite remonter. À la fin j’ai les joues rouges et le souffle court. Le masque n’arrange pas les choses mais il faut le porter dans les espaces communs, règle à suivre impérativement, surtout maintenant que l’on sait qu’il y a eu au moins un cas de contagion dans l’immeuble.
Comme c’est plutôt ennuyeux à faire (il s’agit des escaliers de secours, soit 4 murs blancs et une ampoule à chaque étage) j’ai été chercher du côté des applications de sport afin de varier les exercices. En plus de ces entraînements quotidiens pour faire renforcer les abdos, les bras, les fessiers ou toute autre partie du corps je continue de prendre les escaliers dès que possible comme lorsque je vais laver le linge ou faire des courses.
Sur mon téléphone se trouvait une application sportive installée mais non-utilisée depuis… novembre 2018. Passons. Je l’ai réinstallée et ai recommencé au niveau « débutant ». Faire une pompe m’était impossible et les dix minutes d’exercices me semblaient interminables. Le temps a passé, j’ai gardé le rythme et, depuis, je parviens à faire quatre pompes à la suite (dix si je les fais sur les genoux) et je fais entre 30 et 60 minutes d’exercices par jour. Je ne suis pas certaine de gagner du muscle mais au moins cela me permet de commencer la journée avec le plein d’énergie. Je me persuade de brûler quelques calories (que je récupère presque immédiatement puisque je suis en période de « test de gâteaux ») et que quelque part je transforme la graisse accumulée en muscle.
En plus de mes entraînements matinaux et des escaliers, je profite des rares sorties pour faire du sport. Je marche pour aller au supermarché (pas le plus proche mais celui un petit peu plus loin qui est mieux fourni) ou au marché par exemple. De même lorsque je dois aller faire un retrait d’argent, la banque la plus proche (sans commissions infernales) se trouve dans le centre-ville soit à 50 minutes de marche. Alors je prévois ma matinée pour faire cet aller-retour de 7 kilomètres, ce qui est considérable au vu de notre absence globale d’exercice. La fatigue ressentie une fois de retour à l’appartement est une fatigue qui rend fière. Une fatigue justifiée.
Le plus difficile dans cette situation est probablement de se forcer à continuer ces exercices, cependant une fois le rythme pris ça devient plus facile. Parfois je me dis qu’il serait possible de mettre un cours de danse (salsa, zumba, etc.) sur la télé. Cela permettrait de pouvoir varier les activités et éventuellement d’apprendre quelque chose de « pratique », qui pourrait me servir une fois le confinement fini. Mais cela demeure une idée, pas encore mise en pratique.
Fin du report sportif, c’est l’heure du goûter. Salutations !
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